Je vais essayer de faire simple...en vous écrivant ce que j'en ai retenu. Bien sure le plus juste est de lire vous même ce petit livre qui renferme bien des choses !
Ce livre ne s'appuie sur aucun mythe et aucune tentation d'interprétation psychanalytique de nos désirs.
Il est question de passions et de sentiments, de ce qui fait qu'une histoire d'amour d'aujourd'hui dure ou ne dure pas. Il est aussi question de neurones, de centre nerveux et d'hormones.
L'amour, c'est l'histoire de notre vie.
Les rencontres, les projets communs, les déceptions, les tragédies, la haine, le deuil, que l'on soit riche ou pauvre, puissant ou faible ! Des histoires qui se ressemblent par certains aspect du scénario, des personnages, par les émotions ressenties, comme dans un destin partagé. Pendant longtemps, seuls les poètes semblaient pouvoir rendre compte ce phénomène.
Aujourd'hui, on le sait bien, avant d'être l'obsession des romantiques, l'amour est, depuis l'origine de l'espèce humaine, une entité comportementale propice, voire essentielle, à sa survie et par conséquent bien ancrée dans sa biologie ( il faut une copulation pour faire un enfant ) et du plaisir évident qu'il procure à ses protagonistes. De nos jours, révèle des aspects nettement plus utilitaires et calculateurs : ceux d'une mécanique cérébrale bien rodée qui ne laisse rien au hasard.
LE MARCHER DE L'AMOUR
L'attirance réciproque de deux individus résulte d'un marché inconscient conclu entre deux cerveaux préprogrammés pour chercher l'autre et entamer une histoire à deux, ce qui ne correspond pas tout à fait aux contes et légendes qui ont fourni à chacun de nous un idéal irréaliste du comportement amoureux.
Les images par résonnance magnétique de cerveaux humains montrent, en effet, que les aires responsables du jugement social se mettent en veilleuse quand elles reçoivent des images de leur amoureux. Nous savons tous par expérience, que les défauts de l'autre perdent de leur pouvoir de nuisance quand nous sommes amoureux : nous les voyons, mais ils n'ont aucune importance : dans le même temps, nous devenons plus attentif et réceptifs à tout ce qui intéresse l'élu(e) de notre "cœur" combien de filles se sont mises à regarder des match de foot ou de rugby, et combien de garçons laissent tomber les bandes de copains pour accompagner leur belle faire ses courses le samedi après-midi.
Ce que l'on fait par amour...
Certaines modifications de comportement fournissent ainsi des signes irréfutables d'un intérêt grandissant pour un(e) élu(e) : elle essaiera sincèrement de comprendre la règle du hors-jeu ; se trouvera subitement fascinée par le moteur de sa Harley etc...pour le garçon, les choses sont plus compliquées, car il doit maintenir son rang de hiérarchie des mâles, mais il se lèvera à l'aube pour conduire sa belle à son travail, se lavera deux fois par jour et deviendra très regardant sur la qualité des produits de toilette ; parfois, il vendra même sa Harley pour emmener sa douce à Miami pour Noel...Ces modifications de comportement résultent de l'action des hormones et des neurotransmetteurs qui bousculent les circuits dans plusieurs zones du cerveau et permettent l'exécution de ce programme stratégique, inscrit dans nos gènes, que l'on nomme l'amour.
On parle de programmation de l'amour, c'est à deux agents que l'on pense principalement : l'ocytocine et la vasopressine, deux hormones "archaïques"
Le rôle de l'ocytocine chez l'homme est bien établi dans le comportement amoureux : celle-ci est produite en grande quantité lors d'un baiser et au moment de l'orgasme.
L'AMOUR N'EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE
L'histoire d'amour programmée dans nos gènes est belle et se termine bien. Ce n'est qu'à la fin du programme que les choses se gâtent : la première phase de l'amour se termine après trois ans de bonheur et, au lieu d'être mort, ravagé par la dureté de la vie sauvage, on est toujours vivant et pour de plus en plus longtemps.
Il ne faut pas perdre espoir à ce point stratégique, car l'amour entre deux personnes bien assorties peut durer toute une vie, mais il y aura obligatoirement remise en question(s) entre la phase automatique qui ne nécessite aucun effort et la deuxième phase qui demande, elle, un regard averti et de nombreux compromis pour être un succès. Heureusement, le cerveau de l'être humain est une réserve inépuisable de solutions pour faire face à toutes les situations que son environnement changeant peut lui présenter.
L'AMOUR, C'EST MA FACON DE "LE", DE "LA" VOIR
Beaucoup de chercheur mettent le dialogue dans le couple au centre des problèmes : le secret de l'amour se trouverait dans une meilleure compréhension réciproque, et tout irait bien si chacun parvenait à mieux faire comprendre ce qui le préoccupe et ce qu'il attend. Un autre type de travail montre effectivement que le sentiment d'amour ne dépend ni des efforts que ferait le partenaire pour se conformer à notre idée, ni de dons de communication exceptionnels qui serait partagés des deux cotés.
Pour comprendre les raisons de l'amour ou du désamour, il faut se tourner vers soi-même, car ces phénomènes dépendent en premier lieu de ce qui se passe dans notre tête. Souvent aussi, l'agacement vient du partage mal équilibré du travail, des responsabilités, des frais ou de l'expression d'habitudes de vies différentes des nôtres.
RENCONTRE AMOUREUSES D'UN TROISIEME TYPE
Impossible de ne pas en parler, il existe même des couples qui se sont tombés amoureux grâce à un échange d'émail avec, éventuellement, les photos en pièces jointe, avant de s'être rencontrés "en vrai". L'internet présente trois types d'avantages par rapport aux rencontres non virtuelles : - la timidité joue moins son rôle inhibiteur quand un écran et des réseaux nous protègent, quand on peut réfléchir avant de répondre et quand on a la possibilité de garder son anonymat aussi longtemps qu'on le souhaite.
- Les échanges écrits et à distance semblent très propices aux cycles dévoilement de soi-approbation qui interviennent dans la formation de couple. Selon ceux qui les pratiquent, on se dévoile plus facilement par écrit qu'en situation de face à face.
- De nombreux groupes de discutions à thème, ouverts à tous, existent sur la toile, qui facilitent la rencontre des personnes partagent les mêmes centres d'intérêts.
L'AMOUR ET LE CHOCOLAT
le chocolat est utilisé par beaucoup comme moyen de consolation grâce aux endorphines qu'il fait libérer.
La recherche de sensation chez les fanatiques de chocolat peut être mise en relation avec un certain type de comportement amoureux. L'amour dans sa première phase se caractérise par la sensibilisation de nos récepteurs de telle sorte qu'on libère beaucoup d'endorphines en présence de son partenaire.
ATTENTION : FRAGILE
L'amour ne résiste pas à tout même s'il est "vrai", "profond" et "désintéressé". C'est un drôle d'hybride, résultant de programme génétiques ajustés, de compromis et de volontés croisées. Et c'est une créature délicate et fragile, qui demande des soins de tous les instants.
Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon d'organiser sa vie sentimentale. Ce comportement psychosocial que nous appelons AMOUR est qu'il existe, qu'il perdure et s'adapte à tous les individus et à tous les environnements.
Qu'il rime avec toujours n'est plus aujourd'hui que le fruit d'un hasard linguistique
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